Articles sur l’étude Age-Well dans la presse de l’Inserm- G.Chételat et G.Poisnel
Des chercheurs européens du groupe de recherche « Medit-Ageing », mené par la directrice de recherche à l’Inserm Gaël Chételat, du laboratoire Physiopathologie et imagerie des maladies neurologiques (Inserm/Université de Caen Normandie), qui regroupe des équipes du Centre de recherche en neurosciences de Lyon, de l’University College de Londres, de l’université de Liège et de l’université de Genève, ont réalisé une étude, publiée dans JAMA Neurology, qui constate des bénéfices incertains de la méditation sur la survenue de démence. Les chercheurs ont évalué, dans le cadre de l’essai « Age-Well », 136 sujets de 65 ans et plus, répartis en trois groupes : le premier a suivi le protocole de méditation, le deuxième dit de « contrôle actif » une période d’apprentissage de l’anglais, tandis que le troisième dit « contrôle passif » ne suivait aucune intervention. Après 18 mois d’intervention, les chercheurs n’ont pas observé de différence significative de volume et de perfusion du cortex cingulaire ou de l’insula chez le groupe pratiquant la méditation par rapport aux groupes contrôles. « Le fait qu’aucune différence anatomique n’ait été observée pourrait indiquer que, si la méditation peut modifier le volume de cerveaux plus jeunes et plus plastiques, 18 mois d’entraînement à la méditation ne sont pas suffisants pour modifier les effets du vieillissement », commente Gaël Chételat.
Lequotidiendumedecin.fr, 05/12
Le Temps rend compte des travaux de Géraldine Poisnel, neurobiologiste de l’Inserm, à l’université de Caen, et son équipe, qui viennent de montrer, sur un groupe de 135 personnes âgées de plus de 65 ans, que le volume de matière grise du cortex cérébral est plus important si celles-ci pratiquent régulièrement une activité physique (vélo, marche, course, jardinage) que si elles sont complètement sédentaires. « Pour la première fois, nous avons établi un lien direct entre activité physique, facteurs de risque cardiovasculaires et santé cérébrale », se félicite Géraldine Poisnel. En outre, « les personnes les plus actives présentaient un meilleur métabolisme du glucose dans le cerveau, un processus physiologique indispensable qui se dégrade chez les patients atteints de démence sénile », observe Géraldine Poisnel, qui avance l’idée d’inclure l’activité physique dans la stratégie nationale de lutte contre le vieillissement du cerveau en France.
Le Temps, 03/12